Agroécologie

Cultiver l’agroécologie

au Pays Basque

La production alimentaire des dernières décennies est devenue l’une des industries les plus puissantes du monde — une industrie qui ne prend pas soin ni ne respecte l’environnement et la Terre Mère.

Les gouvernements ont encouragé un modèle d’agriculture hautement polluant, dont les résultats sont préoccupants : des sols épuisés, une accélération de l’effet de serre, des eaux saturées de produits chimiques, la quasi-disparition des fermes familiales, une dégradation de la santé publique, etc. Face à cette situation, au cours des dernières décennies, une alternative concrète a émergé du cœur même de l’agriculture : l’agroécologie. Ce concept allie innovation et sagesse ancestrale, en plaçant l’écologie au centre de l’agriculture.

En 2007-2008, des agriculteurs et agricultrices du Pays Basque avons commencé à réfléchir à l’avenir de la production écologique : la petite agriculture biologique « de toujours » allait-elle être absorbée par la bio-industrie (comme la révolution verte l’avait fait avec les petits paysans de notre territoire), jusqu’à faire disparaître une certaine manière de concevoir l’agriculture ?

Depuis lors, les agroproducteurs et agroproductrices du Pays Basque travaillons à la définition et à l’identification du modèle agroécologique. L’agroécologie n’est pas une destination : c’est le chemin même pour reconstruire une relation équilibrée entre les communautés vivantes et la terre fertile. L’agroécologie ne concerne pas seulement la façon dont nous produisons, mais aussi la façon dont nous voulons vivre. Ce qui compte, c’est donc la transformation continue des fermes et des exploitations (et de la société) sous la lumière de l’agroécologie comme guide.

Agroécologie

De quelle manière les fermes et les exploitations contribuent-elles à l’agroécologie ?

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Les fermes sont adaptées à leur territoire, enracinées dans la terre et travaillent en harmonie avec la nature.

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Leur activité a un objectif qui va au-delà du profit : elles sont aussi gardiennes du patrimoine bioculturel.

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Les savoirs, mûris de génération en génération, se transmettent au sein du réseau d’agriculteurs locaux, tout en intégrant diverses innovations.

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Les femmes jouent de multiples rôles dans les projets de production.

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Il existe une dépendance relative vis-à-vis des aides liées à l’activité agricole, bien que les fermes garantissent une série de bénéfices écologiques et sociaux.

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Les circuits de vente reposent sur des réseaux de relations citoyennes — un tissu communautaire qui fonctionne grâce à l’engagement mutuel.

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La durabilité de la ferme dépend de la capacité d’ancrage des réseaux alimentaires locaux dans leur territoire.